Le verre jaune
On a brûlé
notre bonheur....
Un bonheur
très simple,
aux sentiments
profonds.
Les petites choses
dont nous
causions
dans l'ombre
de la chambre,
les espoirs émus,
les craintes
un peu drôles
qu'on a partagées
entièrement.
J'ai été
un fou
qui a cru
pouvoir
s'abstenir
impunément
de belles phrases
d'occasion,
de politesses anonymes,
de ces demi‐vérités
auxquelles
on ne peut pas
croire.
J'ai cru
naïvement
te parler
du coeur
comme si
le vol
du héron
fût suffisant
à inspirer
par son élan.
J'aurai dû
savoir que
le coeur
a ses pénombres
qui retentissent
d'échos incohérents
en forme
de monstres.
C'est ainsi
qu'on a brûlé
notre bonheur,
peu à peu,
comme s'il était infini,
ou sans fond.
On a agit
comme des enfants
peu sages
qui inconsciemment
courtisent
des dangers mortels
en souriant,
troublés seulement
par des phantômes
sans substance.
Ou comment
des sauvages
qui laissent
un trésor
longuement connu
pour ramasser
des morceaux
de verre jaune,
que le soleil
a frappés
de ses rayons
pour un instant,
par hasard.
Da: "Emozioni Perdute"